28 mai 2008

Albert Khan


Après l'orage infernal d'hier soir, tous les jardins de Paris doivent être verts et sentir le bois mouillé. C'était le cas du jardin du musée Albert Khan, à Boulogne.
Sur un terrain de presque 4 hectares, Albert Khan a fait aménager à partir de 1910 un jardin "mappemonde", réunissant des paysages de tous les continents. Animé de la conviction que son siècle serait celui de la communication entre tous les peuples, il voulut instaurer le dialogue. D'abord à travers ce jardin, où il fait bon flâner entre la forêt bleue (cèdres de l'Atlas et épicéas du Colorado), le marais (nénuphars, iris, roseaux), la forêt dorée (bouleaux pleureurs), la forêt vosgienne, le palmarium, le jardin anglais, la roseraie, le jardin français, le jardin et le village japonais.
L'air embaume de mille nuances printanières, les cèdres bleus ont des reflets changeants aux rayons du soleil, les pétales délicats laissent filtrer la lumière à travers leur robe rosée, un pont japonais enjambe un ruisseau où s'ébattent des carpes. Tout cela, l'oeil en profite et l'esprit s'en réjouit.













Mais Albert Khan n'a pas seulement construit un jardin. Convaincu que c'est en connaissant la culture des peuples que l'on garantira la paix dans un monde en pleine mutation, il constitue, entre 1909 et 1931, "les Archives de la Planète". Avec l'aide des inventions des frères Lumières, le cinématographe et l'autochrome, il finance des expéditions à travers le monde entier, dont ses équipes reviendront avec plus de 72 000 photographies couleurs et 180 000 mètres de films. 50 pays sont ainsi documentés, à travers leurs réalités économiques, sociales, politiques, leurs coutumes, leurs arts, leurs religions et leurs vies quotidiennes. Ces images sont surprenantes.





1 commentaire:

mélimélo a dit…

Je dormirai moins bête ce soir... merci pour ce voyage!