9"74

En 1982, j'avais 14 ans, je courais au championnat d'Ille-et-Vilaine les 100 mètres en 13"5... Cette même année, Asafa Powell naquit le 11 novembre à Sainte Catherine en Jamaïque. 25 années plus tard, le week-end dernier, lors d'un meeting internationnal en Italie, Asafa Powell a effacé son propre record du monde en courant les 100 mètres en 9"74.

Je regrette de ne pas avoir pris le temps de consacrer une seule chronique au dernier championnats du monde qui se sont déroulés à Osaka ces dernières semaines. L'athlétisme est une discipline sportive tellement enthousiasmante lors des grandes compétitions.

Rendons ici hommage a un athlète, qui n'a pas remporté la finale (il a terminé troisième) malgré ses très bonnes prestations en série puis en demi-finale. L'enjeu face a ses adversaires, la pression course après course ont eu raison de son mental ; il n'a donc pas réussi à gérer et contrôler jusqu'au bout une course à sa portée mais tellement rapide, qu'on est bien obligé de se dire que tout, ou presque, se joue avant la course.

Asafa a vécu dans un milieu modeste, il a été élévé selon une discipline rigoureuse par ses parents, tous les deux pasteurs. Sa famille n'a pas été épargnée par les épreuves : un de ses frères a été assassiné dans un taxi à New-York, un autre s'est effondré et est mort sur un terrain de football en Georgie. Son père a reçu une balle dans la mâchoire au cours d'une tentative de vol. Asafa est un athlète qui, au-delà de sa vie personnelle, est attachant. Sa détermination, ses qualités morales, ses qualités athlétiques l'ont propulsé au sommet d'une des disciplines reines de l'athlétisme.

Le nom "Asafa" est synonyme de "se montrer à la hauteur de la situation". Dimanche 9 septembre, Asafa n'a pas failli à sa réputation, il est devenu l'homme le plus rapide du monde. Magnifique !

Retrouvons-le ici lors de son précédent record à Gateshead (Grande-Bretagne) en 2006. Trois angles de prise de vue pour mieux apprécier l'effort sportif. Plus vite, plus fort !