Ute Lemper
Nous étions au concert de Ute Lemper vendredi soir, et il est presque impossible d'en parler avec justesse. Comme si une même grâce avait baigné les spectateurs de la salle Pleyel et les avait réunis dans une émotion commune, qu'aucun mot ne peut rendre. 



Ute Lemper transcende ses chansons et son art (ici le mot n'est pas trop fort) dépasse la seule interprétation. Il n'y a personne qui puisse comme elle transmettre une telle variété de sentiments, dans un répertoire si éclectique, avec une voix capable d'un si large éventail de modulations. Sa voix allie puissance et grâce, comme un danseur classique ou un matador dans l'arène. C'est le mouvement qui la rend si sensible; mais cette mobilité dépasse la virtuosité, pourtant exceptionnelle, de l'artiste. Elle participe de tout son être: son corps, sa culture, ses impulsions, ses désirs sont tout autant sollicités que ses cordes vocales.
La communion avec les musiciens est complète. Le public est entraîné sans effort, suspendu à ses émotions, qu'il sait fragiles, et ne veut pas que cela cesse.
Dans son concert, intitulé sobrement Voyage, Ute lemper nous surprend d'abord par la douceur de chansons traditionnelles en Yiddish. Elle y déploie déjà un concentré de son talent, passant de mélopées à faire pleurer à des rythmes légers et enjoués. Suivront des chansons de J.Brel, L.Férré, E.Piaf, M.Dietrich, A.Piazzola, J.Mitchel, J.Kander et F.Ebb et bien sûr B.Brecht et K.Weil. Le public ne pouvant se résoudre à la laisser partir, il faudra pas moins de trois rappels et 40 minutes supplémentaires pour lui dire au revoir.
Sortis de la salle, l'émotion a résonné longtemps encore dans nos coeurs. L'alchimie est si harmonieuse que le silence amène avec lui un manque sensible.
La communion avec les musiciens est complète. Le public est entraîné sans effort, suspendu à ses émotions, qu'il sait fragiles, et ne veut pas que cela cesse.
Dans son concert, intitulé sobrement Voyage, Ute lemper nous surprend d'abord par la douceur de chansons traditionnelles en Yiddish. Elle y déploie déjà un concentré de son talent, passant de mélopées à faire pleurer à des rythmes légers et enjoués. Suivront des chansons de J.Brel, L.Férré, E.Piaf, M.Dietrich, A.Piazzola, J.Mitchel, J.Kander et F.Ebb et bien sûr B.Brecht et K.Weil. Le public ne pouvant se résoudre à la laisser partir, il faudra pas moins de trois rappels et 40 minutes supplémentaires pour lui dire au revoir.
Sortis de la salle, l'émotion a résonné longtemps encore dans nos coeurs. L'alchimie est si harmonieuse que le silence amène avec lui un manque sensible.


Et pour les plus curieux, une playlist extraite de divers albums de Ute Lemper.
(Cliquez sur Play et sur une pochette d'album pour jouer des extraits. Cliquez sur "grab" pour accéder à la playlist complète et aux 17 chansons complètes).


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