30 avril 2007

Thailande (suite et fin)

Pour clore le mois d'avril, nous vous racontons notre dernière journée en Thailande. Et oui, cela fait déjà un mois que nous sommes revenus à Paris, mais notre voyage domine toujours nos pensées !

Et donc nous avons quitté Phuket pour retourner à Bangkok, d'où notre avion part le lendemain matin. Comme d'habitude en voyage nous nous levons tôt. Nous décidons de ne rien faire de particulier dans la matinée ou, plus exactement, de flâner le nez au vent, de nous imprégner une ultime fois de l'atmosphère incomparable de la ville. Nous nous dirigeons vers Chinatown. Mais les distances sont trompeuses dans une si grande ville et la chaleur commence à devenir gênante. Nous terminerons notre trajet en métro et ce sera l'occasion pour nous de découvrir que les places prioritaires, en Thailande, ne suivent pas le même ordre de préséance que chez nous !

La communauté chinoise de Bangkok a largement contribué au développement économique de la ville tout au long du siècle. Ce quartier en est l'exemple même, où les artisans et les colporteurs sont partout, ou l'activité continue crée une agitation constante. Le nouvel an chinois est l'occasion d'une fête importante pour toute la ville et le maire lui-même ouvre les festivités.



Après nous être ainsi promenés plusieurs heures, la faim commence à se faire sentir. Nous déjeunons d'un bol de tom yam kung, une soupe épicée à base de légumes, crevettes et citronelle. Un régal !
Après quoi nous décidons de continuer à nous promener mais cette fois nous empruntons un tuk-tuk. Wo Mai, notre "taximan", nous conduira pendant quatre heures! Avec une patience toute asiatique, il nous promènera de temple en marché, suivant toutes nos hésitations, nous attendant plus d'une heure entre chaque arrêt, et toujours souriant.

Nous visiterons ainsi deux temples. Le premier, où se trouve une statue en or de Bouddha, n'a d'intérêt que pour les croyants. Mais le second, le Mont d'Or, est à couper le souffle. Construit sur un promontoire boisé, son Chedi est situé tout au sommet. Pour y parvenir, il faut emprunter un long escalier, au long duquel des cloches, des fleurs, des arbres abritent les cendres des défunts. Parvenus au sommet, le panorama montre la rapidité avec laquelle la ville s'est développée; les quartiers anciens sont bordés de skyscrapers vertigineux. Tout autour du Chedi, des clochettes de cuivre sur lesquels les fidèles ont inscrit des noms sont agitées par le vent (ou les esprits) et portent leurs prières dans les airs.



Après les temples, nous demandons à Wo Mai de nous conduire au marché aux fleurs, dont nous avons beaucoup entendu parler. Ouvert 24/24 h, c'est à ce marché que les thailandais se procurent les inombrables fleurs qui accompagnent leurs vies quotidiennes. Nous commençons par refuser poliment de goûter aux insectes qu'une femme fait frire au bord de la route. Notre curiosité ne pousse pas jusqu'à la gourmandise !

Les étals du marché couvrent deux rues principales et de nombreuses allées perpendiculaires. Partout les mains s'agitent pour tresser ensemble le jasmin et la rose, puisant dans des paniers ou des sacs en plastiques où les couleurs se mêlent aux parfums. Pour les offrandes, les marchands préparent des guirlandes, piquent des tiges d'orchidées sur du liège, replient les pétales de fleurs de nénuphars. Dans des bassines en métal, les femmes pèsent les boutons de jasmins qui iront bientôt embaumer les temples et les autels. Comme toujours en Thailande, les enfants participent à l'activité générale, sous l'oeil attentif et fier des parents.




Tandis que nous parcourons ainsi le marché, le soir tombe. Nous abusons une dernière fois de la patience de Wo Mai en lui demandant de nous reconduire vers le centre ville. C'est là que se trouve le Night Bazaar, là que nous avions pris notre premier repas en Thailande. Entre temps nous avons appris deux chose: 1) que le bazar est sur le point d'être détruit pour faire place à un centre commercial, malgré le symbole qu'il représente pour tous; 2) que la grande roue qui le domine n'est autre que celle qui anime les Tuileries au mois de Juin.
C'est sous cet auspice qu'il nous faut dire au revoir à Bangkok, à la Thailande et à notre voyage. A 8:00 le lendemain matin nous prenons la direction de l'aéroport, d'Abu Dhabi, de Paris.
Le printemps d'Avril a été si clément qu'il gardait un petit air de vacances. Comment ne pas se souvenir, à la faveur du soir, des sons, des odeurs, des couleurs, des émotions de la Thailande?

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