6 septembre 2007

Luciano Pavarotti

Cette année aura apporté une moisson abondante à la Faucheuse. Mais de tous les grands départs, peu nous touchent autant que celui de Luciano Pavarotti, annoncé ce matin.

Lorsque j'étais gamin, Pavarotti était le summum du lyrique, celui devant lequel on s'incline. Mes oreilles novices ne l'écoutaient pas vraiment et je riais de ce que j'appelais des "égosillements". Mais avec l'âge, il fait partie de ceux qui ont pu exercer mes facultés à écouter sans penser, à ressentir les circonvolutions lyriques, à m'émouvoir devant des accents improbables.

Et Pavarotti c'était aussi l'Italie. Celle d'un savoir vivre, du savoir manger, boire et aimer. On lui a reproché son mariage tardif avec une jeunesse. Mais qui, au fond, ne l'en a pas admiré davantage, en se disant peut être "elle n'est pas dégoutée mais lui... quel Romeo!" C'était l'Italie aussi quand, sur les routes siciliennes, de Palerme à Syracuse, JMTPG écoutaient Pavarotti et Friends dans la Smart four four dorée.

Nous ne reviendrons pas sur tous ceux qui trouvaient vulgaires et déplacées ses performances avec des artistes de variétés. S'il est vrai qu'on le devine parfois mal à l'aise dans ce rôle, c'est avec d'autant plus de mérite qu'il s'y essaie. Comme il l'a dit lui même: "apprendre la musique à travers les livres, c'est comme faire l'amour par courrier."

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Encore un grand Monsieur qui part. Merci Mr Luciano Pavarotti.