
You are The Hierophant
Divine Wisdom. Manifestation. Explanation. Teaching.
All things relating to education, patience, help from superiors.The Hierophant is often considered to be a Guardian Angel.
The Hierophant's purpose is to bring the spiritual down to Earth. Where the High Priestess between her two pillars deals with realms beyond this Earth, the Hierophant (or High Priest) deals with worldly problems. He is well suited to do this because he strives to create harmony and peace in the midst of a crisis. The Hierophant's only problem is that he can be stubborn and hidebound. At his best, he is wise and soothing, at his worst, he is an unbending traditionalist.
What Tarot Card are You?
Take the Test to Find Out.
J'ai trouvé ce test par hasard en surfant sur le net et, comme de juste, je n'ai pas résisté à la tentation de m'y soumettre.
"Connais-toi toi-même" est un précepte aussi tentant que dangereux. Si l'introspection est un penchant naturel auquel personne n'échappe tout à fait, il y a un éceuil inévitable qui rend toute connaissance relative: le regard des autres. Puis-je prétendre me connaître mieux que ceux qui me percoivent? le subjectif a t-il, en la matière, une valeur plus réelle que l'objectif ? La vérité est sans doute, comme toujours, au milieu. Sans prétendre que "l'enfer c'est les autres", je ne dirais pas non plus que la connaissance de soi découle de sa propre substance, comme une araignée tissant sa toile.
Or ce problème revêt chez moi une importance quasi mystique. Persuadé, au fil de mes lectures (Montaigne, Emerson, Blixen, Camus, Nietzsche, Kierkegard, dans l'ordre) qu'une vie, par définition, unique, doit s'accomplir et que la condition de cet accomplissement est une expression de son individualité à chaque acte, la connaissance de soi est devenue cruciale. Quel écho donner à sa vie si le métal qu'on frappe est sans résonnance ?
Sur un autre site appelé connais-toi.com un test de personnalité m'avait ébahi. De plaisir d'abord, car l'ego est toujours stupéfait de se voir tendre un miroir, fut-il légérement déformant. Et de surprise ensuite devant la précision que le résultat du test atteignait. Sur pas moins de huit pages, un parcours psychologique était décrit. On y dévoilait une enfance qui m'avait insufflé le besoin de m'imposer et de prendre le pouvoir, de laquelle découlait un besoin quasi compulsif de contrôle sur l'extérieur, une tendance à ignorer les limites, un tempérament colérique devant le pouvoir qu'on peut prétendre exercer sur moi. On y loue "le pouvoir de conviction, la puissance de travail, la franchise, l'autonomie, le pouvoir de concentration, l'assurance, la générosité" qui sont supposés me caractériser.
Ce genre d'analyse n'est flatteuse que si elle reflète une image incluse dans un jeu social. Or je me souviens qu'à l'âge de 8 ans j'ai déclaré mon indépendance. J'avais cassé une paire de patins à roulettes qui m'avait été offerte moins d'une semaine auparavant. Mon premier réflexe avait été de la glisser sous l'armoire de ma chambre, en espérant naivement qu'elle ne serait découverte qu'après un temps raisonnable, où il paraîtrait normal qu'elle soit cassée. Mais aussitôt après je me suis ravisé. Je me disais que j'avais une existence propre et que personne n'était en droit de me demander des comptes, fusse ma mère. Casser un jouet, même neuf, ne pouvait être mis en balance avec le fait d'exister, qui justifait tout à lui seul. Je ne me souviens plus de la réaction de ma mère quand je lui apportai les patins à roulettes cassés en lui déclarant que je n'en voulais pas d'autres. Mais je me souviens que j'étais fier que sa réaction n'ait aucune importance à mes yeux. Ce sentiment ne m'a jamais quitté devant l'adversité, réelle ou anticipée. Il est même devenu un réflexe préventif.
Cette obsession pour la connaissance de soi contient sans doute une réponse en elle-même. Et pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que je viens de lire ces lignes chez Mishima: "Vers quoi et pour quoi désire t-on être désenchanté ? Puisque la vie est un égarement, la plus sage des désillusions n'est-elle pas d'élaborer un égarement artificiel, ordonné et logique, au sein même de cet égarement enchevêtré et inextricable ? La volonté de ne pas se réveiller, de ne pas guérir était maintenant le seul garant de la santé de Shunsuké". Et que croit on que soit la prétendue connaissance de soi, sinon la construction d'un système artificiel qui sert de bouée de sauvetage universelle ?
Et, bien-sûr, parce que vos réactions m'en diront long sur vous et sur moi !

A 8 ans
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