19 décembre 2006

Quelle semaine!

Nous avons d'abord cherché pendant quelque temps l'inspiration de Noël à travers les vitrines parisiennes. Certaines promettaient le luxe, d'autres le confort, d'autres encore la gourmandise... Mais toutes faisaient une promesse identique: Noël vous fera oublier tous vos soucis; sa magie vous enveloppera tout entier et vous bercera de douceur et de chaleur! Du moins c'était ce que nous avions besoin de comprendre!





Mais le commerce a ses raisons que l'esprit de Noël ignore. Nous voulions du spectacle! Nous sommes donc allés aux Folies Bergères, voir Cabaret.

Nous appréhendions un peu la version française. Et puis nous aimons tellement Liza Minnelli dans le film, qu'il nous paraissait difficile d'imaginer une autre Sally Bowles. Mais la mise en scène de Sam Mendes et de Rob Marshall est tout à fait unique. Le public dans la salle devient pour un soir celui du célèbre Kit Kat Klub. Les filles de l'ochestre, entre deux cuivres, ébauchent un grand écart avec de poétiques bas troués. Elles traînent des regards lourds et désabusés qui contrastent avec l'élan neuf des amours de Sally Bowles.
Mais les temps sont sombres et toute tentative de liberté individuelle est sévèrement "corrigée", au propre comme au figuré. Les personnages portent dans leur chair ce que nous savons être leur propre condamnation, et qu'ils ignorent eux mêmes: juifs, homosexuels, vieux... Cette préscience du spectateur le rend presque complice, et on ne peut pas se défendre d'un sentiment de malaise fait de culpabilité et d'impuissance.

N'allez pas croire pour autant que le spectacle soit lourd. Les chansons de Kander et Ebb donnent, comme toujours, de la légèreté à l'ensemble. Elles swinguent sur les amours de Sally, sur les prémices de l'Allemagne nazie et emportent tout le monde dans le même élan d'optimisme et de tolérance. Le rôle de Sally est interprété avec fougue. L'interprétation de Cabaret, Money, Mein Herr et surtout Maybe this time, ont réussi à nous faire oublier, pour un soir, celles de Liza Minnelli ou de Ute Lemper.

Cependant il nous en fallait plus encore pour sentir tout à fait la magie opérer. Alors un beau matin ,nous nous sommes levés dans les frimats de l'aurore, nous avons mis trois pull overs et nous avons pris le Thalys. Direction: Bruxelles, ses marchés de Noël, son vin chaud aux épices, ses friandises et ses chocolats, sa bière et ses bandes déssinées!
La Grand Place nous a accueillis, avec sa crèche et son sapin:




Après un bon chocolat chaud dans une gallerie, nous avons passé la matinée à nous imprégner de l'atmosphère bruxélloise en visitant la cathédrale et le quartier du Palais Royal:





Mais bien-sûr, les chocolats, les décorations et, surtout, les illuminations de la Grand Place ont occupé le reste de la journée. Pas de doute, on commençait a ressentir enfin le frisson délicieux de la fête...



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Effectivement... Quelle semaine !!!